membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et de ses
partenaires (OPEP+), qui compte 23 pays, se réuniront demain, mardi, pour la
prochaine réunion plénière. Ils voteront sur la quantité de pétrole qu'ils
mettront sur le marché dans les mois à venir et cela pourraient bien influencer
à nouveau les prix du pétrole.
Les membres de l'OPEP
s'attendent à une offre insuffisante
Avant la réunion, les
poids lourds de l'OPEP+, l'Arabie saoudite et la Russie, ont clairement indiqué
qu'ils s'attendaient à ce que l'offre soit serrée au cours du second semestre
de l'année. Il existe actuellement un déficit d'approvisionnement qui doit être
comblé, ont estimé les Saoudiens. Le vice-premier ministre russe Alexandre
Novak est encore plus précis : la demande dépasse actuellement l'offre d'un
million de barils par jour.
L'été dernier, en
réponse à l'effondrement de la demande de pétrole et à la chute des prix qui en
a résulté, l'alliance des producteurs a décidé de réduire la production d'un
montant record afin d'éviter une offre excédentaire. À l'époque, l'OPEP a
retiré du marché près d'un dixième de la demande totale de pétrole brut. Comme
les prix ont continué à se redresser progressivement au cours des derniers
mois, l'organisation a commencé à augmenter prudemment sa production au début
de l'année.
Le plan actuel de
l'OPEP consiste à augmenter l'offre de 840 000 barils par jour à partir de
juillet. Toutefois, cela laisserait encore environ 5,8 millions de barils par
jour à l'écart du marché. À l'origine, l'alliance de producteurs avait prévu de
ne réactiver ces volumes qu'après avril 2022. Si l'OPEP+ s'en tient à ce plan,
la sous-offre attendue pourrait bien faire grimper les prix du pétrole.