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ministère américain à l'énergie a publié
hier ses données d'inventaire hebdomadaires. C'est actuellement l'un des
principaux indicateurs pour évaluer la demande. C'est le thème le plus dominant
pour la formation des prix dans la situation actuelle du marché. La réduction
des stocks est donc le signe d'une augmentation de la demande et des prix. Mais
dans le contexte actuel, cet effet s'est également rapidement dissipé.
Des réductions plus
importantes que prévu
Des prévisions
hebdomadaires sont publiées pour les variations des stocks, par rapport
auxquelles l'évolution est mesurée. Ainsi, on comptait aussi cette semaine sur
le fait que les stocks de pétrole brut allaient diminuer par rapport à la
semaine précédente. Les diminutions effectives d'environ 9,4 millions de barils
de pétrole brut ont dépassé les 1,8 millions de barils prévus, soit un
multiple.
Il en va de même pour les
distillats tels que le mazout, le diesel et le kérosène, ainsi que pour
l'essence. Dans ces types de combustibles, les derniers rapports du DOE
suggèrent que la consommation a été plus importante que prévu. C'est donc le
signe d'une demande plus forte et d'une reprise des prix. A moins que d'autres
facteurs ne faussent également les données.
L'ouragan affecte la
production
Enfin, les côtes du Golfe
ont été frappées par un ouragan de catégorie 4, la deuxième catégorie la plus
forte sur l'échelle des ouragans de Saffir-Simpson. En conséquence, 85% de la
production de pétrole dans la région a été interrompue pour des raisons de
sécurité et les plateformes de forage ont été évacuées.
Les raffineries de la
région côtière ont également dû arrêter leur production. Les installations
portuaires ont été fermées aux importations de pétrole, ce qui signifie
qu'environ un million de barils de pétrole brut de moins par jour sont importés
aux États-Unis. Calculé sur une base hebdomadaire, ce chiffre s'élève à sept
millions de barils.Ainsi, l'effet de soutien des prix des stocks qui
s'effondrent s'évapore à nouveau rapidement. Car dans le contexte considéré,
l'ouragan Laura a apporté des turbulences sur le marché, dont les effets
doivent d'abord se manifester.