La pénurie de l'offre fait grimper les prix du pétrole

Nouvelles du marché 2022-08-30, 09:46
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Les marchés pétroliers restent tendus en termes d'offre et les prix du pétrole brut négociés en bourse ont donc connu hier un rallye qui les a propulsés à leur plus haut niveau depuis début août. Outre les perturbations géopolitiques fondamentales, de nouvelles violences en Libye, pays riche en pétrole, ainsi que la perspective d'une nouvelle réduction de la production de l'OPEP soutiennent cette tendance.

Nouvelle réduction de la production de l'OPEP ?

Cette dernière a été évoquée la semaine dernière par le ministre saoudien à l'énergie, le prince Abdulaziz bin Salman, et a reçu le soutien immédiat de la plupart des pays partenaires. Ce n'est que ce mois-ci qu'expire le dernier accord de réduction, forgé au début de la pandémie de la Covid et destiné à contrer la chute massive des prix.

L'Arabie saoudite, le plus grand et le plus important producteur de l'OPEP, est toutefois d'avis que des restrictions de production seraient également judicieuses dans la situation actuelle, surtout si un nouvel accord nucléaire est conclu avec l'Iran. Un tel accord fait l'objet d'âpres négociations depuis début 2021, mais il semble désormais que les parties contractantes (Iran et Etats-Unis en tête) soient en mesure de trouver un accord.

Un accord nucléaire pourrait encore aboutir

Téhéran examine cette semaine la réponse de l'administration américaine au texte de l'accord présenté par les médiateurs de l'UE et, s'il n'y a pas d'objections majeures, un nouvel accord pourrait être conclu et, par conséquent, les exportations iraniennes pourraient à nouveau augmenter. Celles-ci avaient été massivement limitées ces dernières années en raison de sanctions américaines sévères.

Un retour de ces quantités iraniennes permettrait certes de remédier au sous-approvisionnement actuel du marché pétrolier, mais si l'OPEP réduit à nouveau ses quantités de production en contrepartie, l'effet devrait être limité. En outre, il n'est pas certain qu'un accord soit effectivement conclu, car ce n'est pas la première fois qu'un accord semblait à portée de main avant de s'effondrer. Il pourrait également s'écouler un certain temps avant qu'un nouvel accord soit mis en œuvre et que les sanctions soient levées.

L'offre mondiale de pétrole reste limitée, la crise énergétique en Europe s'aggrave et la fin de la guerre en Ukraine n'est pas en vue, ce qui signifie que les sanctions contre la Russie resteront en vigueur.

 

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