Les bourses pétrolières restent volatiles et les prix du pétrole s'orientent à nouveau à la hausse pour le dernier jour de négoce de la semaine. La réunion de l'OPEP+ qui aura lieu lundi prochain se profile déjà à l'horizon, car l'alliance de 23 pays producteurs pourrait à nouveau réduire ses quantités de production. Une nette hausse des prix en serait probablement la conséquence.
Du point de vue de l'OPEP+, une nouvelle réduction de la production pourrait bientôt s'avérer nécessaire. C'est du moins ce qu'a déclaré la semaine dernière le ministre du pétrole du poids lourd de l'OPEP, l'Arabie saoudite, qui a immédiatement trouvé un écho favorable auprès de ses alliés. Après tout, les prix du pétrole brut négociés en bourse ont compensé ces derniers mois la forte hausse qui a suivi le début de la guerre.
De plus, l'évolution de la demande mondiale est discutable, car l'économie mondiale ne se porte pas très bien en raison des nombreuses crises. Comme le taux d'inflation élevé oblige en outre les banques centrales du monde entier à relever toujours plus les taux directeurs, une récession, c'est-à-dire une croissance conjoncturelle négative, menace en de nombreux endroits, ce qui devrait entraîner un effondrement massif de la demande.
Néanmoins, la plupart des observateurs du marché ne pensent pas que l'OPEP+ décidera de nouvelles réductions dès lundi. La situation de l'offre est encore trop incertaine et le niveau des prix n'est pas assez bas pour cela. Le fait que les 23 membres de l'alliance discutent de ce sujet et posent éventuellement les jalons d'une réduction dans un avenir proche suffit toutefois à soutenir légèrement les bourses du pétrole aujourd'hui.