L'UE prévoit apparemment une nouvelle série de sanctions contre la Russie. Toutefois, comme l'a déclaré lundi soir le ministre polonais des Affaires étrangères Zbigniew Rau, il ne faut pas s'attendre à une adoption du nouveau paquet avant plusieurs semaines. On en est encore à la phase de discussion, a déclaré Rau, qui ne s'attend à un accord bien avant le mois de mai.
Depuis que Vladimir Poutine a lancé la guerre d'agression contre l'Ukraine en février 2022, l'UE et les alliés occidentaux ont imposé un grand nombre de sanctions et d'embargos à la Russie. Dès le début, les livraisons d'énergie russes ont également été touchées par ces mesures dans une proportion non négligeable. Le dernier embargo sur les produits pétroliers russes comme le diesel ou l'essence est entré en vigueur en février.
Il semble désormais que la pression sur Moscou doive être renforcée. La Pologne elle-même a récemment présenté une proposition de nouvelles sanctions, dans laquelle figure également un embargo sur les livraisons de pétrole par oléoduc. Jusqu'à présent, l'UE ne sanctionne que les livraisons de pétrole par voie maritime, les autres voies de livraison étant exclues. Les livraisons par oléoduc sont surtout importantes pour les pays de l'UE qui n'ont pas d'accès à la mer et qui dépendent donc fortement de l'approvisionnement par des conduites.
Il est donc peu probable qu'une telle réglementation soit adoptée. La Pologne est l'un des pays qui a plaidé dès le début pour des mesures plus strictes contre la Russie. La production pétrolière russe elle-même a jusqu'à présent supporté les nombreuses sanctions de l'Occident de manière inattendue, car une grande partie de ses livraisons est détournée vers l'Asie. Toutefois, les recettes des ventes de pétrole de la Russie ont ainsi nettement diminué. Les sanctions ont donc bien un effet.